Le 10 juin dernier au Canada, l’humoriste Dieudonné a donné une interview au journal Maclean, l’un des plus gros tirage de la presse canadienne anglophone. Découvrez en dessous, le premier extrait de ce long entretien qui comporte vous le verrez, des aproximations sur certains points qui échappent, on le comprend, à la presse étrangère. Parallax.
Le comique français Dieudonné M’Bala M’Bala donne les raisons pour lesquelles il a parlé de « Juifs négriers », et pourquoi il a postulé pour le Parlement européen.

L’humoriste français Dieudonné M’Bala M’Bala a diverti et exaspéré son pays pendant près de 20 ans. Récemment, avec son one-man show qui portent sur la « race », la religion et la violence familiale, entre autres, il aborde des sujets comiques tabous. En 2006, il est tombé en disgrâce avec la France médiaque et politique, ainsi que bon nombre de ses fans, quand il a déclaré son admiration de Jean-Marie Le Pen, leader du parti de l’extrême-droite, Le Front National, allant jusqu’à faire de lui, le parrain de sa fille. Dieudonné a effectué son show en cinq dates à Montréal où, il reste extrêmement populaire en dépit (ou peut-être à cause des) controverses qui l’entourent.
Maclean : Vous êtes bien connu au Québec, mais pas au Canada anglais. Présentez-vous, s’il vous plaît.
Dieudonné : Je suis français, avec des racines africaines. J’ai 43 ans. Comédien et humoriste depuis 30 ans en réalité. J’ai un style de comédie qui provoque une certaine forme réaction de la part de mes contemporains.
Maclean : C’est le but ? Obtenir une réaction ?
Dieudonné : Oui, c’est mon style. J’adore jouer avec les limites géographiques, les frontières religieuses et ethniques. C’est un jeu intéressant pour moi. Ici, au Canada, vous l’appelez l’accommodement raisonnable. Tout ce qui divise les gens est intéressant pour moi. J’ai beaucoup de plaisir avec ça.
Maclean : Parlez-moi de votre plus récent spectacle, Sandrine.
Dieudonné : Il y a six ans, j’ai fait un spectacle intitulé « Le divorce de Patrick » qui était basé sur un de mes amis. Je parle du même Patrick six ans après, maintenant, il est marié avec Sandrine. il s’articlue sur la question de la violence conjugale.
Maclean : Comment vous retrouvez-vous dans cet humour-là ?
Dieudonné : La folie des hommes est un terreau fertile pour nous, comédiens. La violence conjugale est le préambule à l’histoire. Le reste se situe dans l’environnement de Sandrine.
Maclean : Il est un peu moins politique que le précédent donc.
Dieudonné : Un peu moins, mais c’est un sujet tabou, surtout ici au Québec, où il s’agit d’un problème, non ?
Maclean : L’avez-vous écrit avec en tête le Québec ?
Dieudonné : Je viens ici assez souvent, alors peut-être. Mais la relation entre un homme et une femme est universelle.
Maclean : Vous êtes tout à coup beaucoup moins drôle en France, depuis que vous vous êtes allié à Jean-Marie Le Pen. Pourquoi êtes-vous très populaire au Québec?
Dieudonné : Tout est relatif, vraiment. J’ai eu un spectacle à Paris en Décembre dernier avec 5000 personnes dans le public (Zenith ndlr). Je dirais que je suis toujours aussi populaire là-bas, c’est juste que je suis en conflit avec certaines élites politiques et médiatiques.
Maclean : Mais vous êtes accueillis au Québec à bras ouverts.
Dieudonné : Oui, oui. Les Québécois sont moins touchés par les controverses qui m’entourent en France. J’ai un bon suivi ici. Le soutien des médias au Québec est beaucoup plus favorable. C’est ce que je trouve remarquable.
Maclean : Certains médias ici commencent à vous tourner le dos.
Dieudonné : Oui, un peu. Mais cela n’a pas d’importance parce que je ne travaille pas pour les médias. Je travaille pour mon public.
Maclean : Un chroniqueur de La Presse a récemment critiqué les Québécois qui vous tolèrent et vous célèbrent. Il a dit que, en France, les critiques de vos mots de haine ont eu pour effet, de diminuer votre popularité, tandis que, au Québec, vous êtes totalement accepté.
Dieudonné : Cela est en soi un avis de haine, et cela montre un manque de respect de sa part, pour le public québécois. Il devrait au moins le respecter. Il a néanmoins le droit de dire ce qu’il veut. Et, de toute façon, il me font de la publicité. Attention, un buzz, ce n’est pas positif ni négatif. Lui, il est un juste autoproclamé. Je vais faire l’inverse. Je vais jouer les méchants si c’est ça qu’ils veulent.
A suivre demain !
Traduction : Parallax
Voir 2e partie ICI
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